Cette ancienne commune est perchée à 520 m d’altitude, pas loin du sommet du Plateau des Tailles, la Baraque de Fraiture. C’est un point de départ de ski de fond très apprécié. Un moulin à eau y est encore en activité.
Une balade hautement fagnarde, mais là où on ne s’y attend pas spécialement !
Des tourbières à perte de vue, remplies de sphaignes, il n’y en a pas qu’à la Baraque Michel : le Plateau des Tailles, autour de la Baraque de Fraiture, en possède pas mal elle aussi.
Mais cela a été rendu possible grâce à un grand projet de restauration des tourbières.
En effet, celles-ci avaient été envahies au 20è siècle de résineux, culture de toutes façons peu fructueuse au vu du terrain qui ne leur était pas très propice.
La tourbière dès lors partiellement asséchée en avait pris un coup, ainsi que la biodiversité qui lui était associée.
Dans le cadre du projet LIFE du Plateau des Tailles, ceux-ci ont été défrichés afin de restaurer la tourbière originelle.
L’intérêt est notamment de favoriser une grande biodiversité car ce type de terrain est très favorable à la prolifération d’une flore basse assez rare : la linaigrette, la drosera, l’andromède ou différents types de sphaignes. Ou plus commune comme la myrtille, la callune ou la bruyère quaternée.
Cela nous permet de côtoyer de très belles étendues fangeuses.
Seul bémol où il nous faut absolument vous prévenir et non des moindres : certaines zones très humides et spongieuses et pourtant balisées sont exemptes de caillebotis, notamment dans la Fagne du Pouhon.
Autrement dit, évitez à tout prix d’y aller avec vos baskets ! A cet endroit, il vaut mieux avoir des bottes ou tout du moins des chaussures de marche bien étanches sinon, les pieds mouillés sont assurés ! Le terrain y est par endroit très chaotique, surtout par temps un peu humide. Faites attention de ne pas vous y enfoncer jusqu’à la cheville, malgré les branchages qui permettent de "survoler" un peu les marécages.
Par temps très sec, vous avez aussi le risque de vous en voir interdire l’accès lorsque le fanion rouge est hissé. Donc voilà, nous préférons vous prévenir de ces quelques inconvénients mais en dehors de ceux-ci, le tracé est agréable, pas très vallonné et assez riche en paysages. Puis le village d’Odeigne, point de ralliement, aux sources de l’Aisne, est calme et très typique de la Haute Ardenne.
Une petite chapelle en pierres blanchies qui date du premier tiers du 20è siècle.
Cette tourbière remarquable du Plateau des Tailles avoisine les 600 m d’altitude. Son socle géologique est formé d’arkose, une roche très dure composée de grains de sable datant du Gedinnien.
Cette ère géologique a débuté à environ -420 millions d’années. Elle a duré une dizaine de millions d’années.
Le Ruisseau du Fays de la Folie qui y prend sa source a creusé la vallée en contrebas du village d’Odeigne, ce qui lui donne son relief si caractéristique, avec son versant boisé que l’on aperçoit depuis le village. Il rejoint l’Aisne au Moulin d’Odeigne, qui prend sa source elle aussi sur le Plateau des Tailles mais dans une fange voisine située un peu plus à l’ouest : la Fange du Pouhon.
L’Aisne prend sa source dans cette fagne située à 600 m d’altitude. La tourbière y a été préservée malgré la tentative peu fructueuse d’y cultiver l’épicéa. Les derniers y ont été ôtés dans le cadre du projet LIFE.
Elle contient plus de 60 étangs.
Ce monument a été érigé en 1952, en mémoire des victimes lors de la campagne des 18 jours, lorsque les Allemands ont voulu rejoindre la Meuse. Soldats, résistants et villageois ont payé un lourd tribu à la guerre lors de cet épisode sanglant.