Le Lit de Charlemagne

Waimes

Voilà une balade qui devrait plaire aux amateurs de fagnes puisque celle-ci traverse plusieurs zones tourbeuses de toute beauté, comme le Nahtsief ou l’Allgemeines Venn.

" Presque 3 kilomètres de tourbières fagnardes ! "

Avec de surcroît une petite incursion en Allemagne, juste derrière la frontière et qui révèle encore l’une ou l’autre curiosité sympa : d’abord la Tour de Palsen avec un très beau panorama puis le Lit de Charlemagne, l’objet de cette balade.

Au retour, on découvrira encore l’Entenpfuhl, l’Etang aux Canards avant de traverser la Brackvenn entre le Nahtsief et Puzen, landes marécageuses à la source du Getzbach, un ruisseau qui s’en va vers le Lac d’Eupen.

Quand vous voyez parfois de la mousse blanche dans le flot d’un ruisseau, il ne s’agit pas de pollution mais c’est parce que l’eau provient des tourbières. Elle contient des saponines végétales (des molécules produites par les plantes) qui ont un pouvoir moussant. Saponine vient du latin "sapo" qui signifie savon. L’écume devient donc blanchâtre et grasse.

2 tables de pique-nique située juste à la frontière belgo-allemande, au fond du parking du Grenzweg, aux abords de la Brackvenn.

Une tour en bois d’une hauteur de 8 m, offrant un panorama sur Brackvenn, Mützenich et alentours.

Ces blocs de quartzite sont situés à la frontière belgo-allemande près de la borne 722 côté Mützenich.
La légende raconte que Charlemagne s’y reposait lors de ses chasses dans les forêts de cette région.

Un texte de 1205 cite le "Lectus Caroli Magni", relatif aux limites du territoire du prieuré de Reichenstein.

Juste derrière la frontière côté allemand, un abri en bois proche de la pierre de Charlemagne.

Cette borne géodésique élevée exactement sur la frontière belgo-allemande se situe à 658.30 m d’altitude.

Cette croix en bois date de 1993.

Cette zone forestière se trouve à la frontière belgo-allemande au nord de Mützenich. Il est traversé par une voie antique : la Voie des Pèlerins (Pilgerweg).

Cette table d’orientation décrit la région de Mützenich.

Cet abri en bois comportant un banc est situé au carrefour des chemins forestiers Lac d’Eupen - Mützenich et Konzen - Brackvenn.
Elle contient des sculptures en bois représentant des hiboux et une carte locale figure sur le pan du fond.

En allemand, il s’appelle Steling Hütte.

Les villageois de Mützenich bénéficiaient de droits d’usance, d’où le nom de "Fagne commune" (Allgemeines Venn) de cette fagne rectangulaire légèrement déclive.

Son altitude passe de 605 à 560 m.
La superficie fagnarde est de 47 ha.
La pessière fait 214 ha.
On l’appelle aussi Fagne du Getzbach.
Un incendie l’a ravagée en 1911 et en 1947.
Avant la seconde guerre mondiale, les 3/4 occidentaux étaient la propriété de Simmerath. Un vaste rectangle couvrant le site de Trötert jusqu’à l’ouest du Farnischer Hart était par contre le bien d’Imgenbroich.
Le Konnnerzvenn et l’étendue qui se prolonge vers le sud-ouest étaient la propriété d’Eicherscheid.
En 1946, les biens allemands ont été placés sous séquestre. Ils sont passés à l’Etat en 1958.
Ils ont été inclus dans la Réserve naturelle en 1964.

Source : Guide du Plateau des Hautes Fagnes, R. Collard et V. Bronowski, Edition Les Amis de la Fagne

Cette vaste étendue fagnarde et tourbeuse se situe au nord de la N67 Eupen - Montjoie. Le pacage y a eu lieu depuis le Moyen-Age et a considérablement réduit la forêt de feuillus qui le précédait.

Ce toponyme fait référence à un lieu-dit mais également à un affluent de la Getz, qui marquait autrefois la frontière entre les duchés de Juliers et de Limbourg.

On peut le trouver également sous la forme Nazsief.

Le suffixe germanique "sief" (parfois écrit seif ou sippe) désigne un ru ou un filet d’eau. Bien que le déterminant "naht" soit obscur, l’auteur allemand H. Dittmaier estime que la forme "nacht" ou "acht" qualifierait un bien seigneurial.

Cet "étang aux canards" se trouve en bordure nord de la Brackvenn, à la pointe du Nahtsief.

Ce ruisseau prend sa source non loin de la RN67 dans la fagne de Brackvenn et va se jeter dans le lac d’Eupen.

L’eau en provenance de milieux tourbeux est pratiquement exempte de poissons ou de plantes. Ceci est dû au fait qu’elles sont très acides et ne contiennent que très peu de minéraux. Rarement, on peut tout de même y voir de la mousse et des algues et parmi la faune, quelques invertébrés.

Ce ruisseau alimente avec la Vesdre, le barrage d’Eupen.
Son eau est très pauvre en minéraux (à cause du passage dans les zones tourbeuses acides)
Peu de vie aquatique l’anime : poissons et plantes à fleurs absents, peu d’algues et de mousses. Quelques invertébrés peuvent y subsister.

Son nom provient du germanique Gatja, qui signifie "eau courante". On retrouve cette même toponymie dans Gette, l’affluent du Demer.

Sous l’ancien régime, ce ruisseau marquait la frontière entre les duchés de Limbourg et de Juliers.