Ferrières est connue dès l’an 747, où elle est citée pour la première fois, grâce à la donation qu’en fit le maire du palais Carloman à l’abbaye de Stavelot sous le nom de Ferieres.
Pour les nostalgiques des anciennes photos de villages, qui déplorent la détérioration progressive de leur charme par une certaine forme de modernité, venez vite ici à Ferrières ! Ce village a su garder en de nombreux endroits un caractère particulièrement authentique, bien aidé par sa position à l’écart de la voie principale située à un kilomètre de la petite place arborée.
Il est rare de trouver autant de ruelles avec des maisons qui recèlent un tel caractère. Les habitants, par leurs aménagements, parfois dans certains détails, démontrent leur attachement à leur village si charmant.
Pour encore y ajouter, un nombre de sentiers pittoresques plus élevés que la moyenne, soit à travers champs, soit entre deux haies, soit encore constitués de petits escaliers, jalonnent les environs campagnards du village. De surcroît, ils sont rehaussés par une multitude d’anciens petits panneaux toponymiques, que l’on aimerait voir fleurir partout ailleurs, tant cela donne de la convivialité lorsque l’on s’y promène.
La variété des paysages y est pour beaucoup : de champs en bosquets, de prés en forêt, le tout se déroule dans des petits endroits arborés où serpentent ces chemins et sentiers.
Ici, on va prendre un peu de hauteur afin d’admirer le village d’en-haut : le Nokar. Un point de vue y cotoie une zone de barbecue.
On revient alors vers le village en passant par les hameaux de Ferrières aux connotations elles aussi bien pittoresques : Le Houpet, Lognoul et la Fontaine. Toujours parmi les maisons disséminées dans la campagne et les bosquets qui les entourent.
Les armoiries de Ferrières sont inspirées, en grande partie, du sceau de la cour féodale du comté de Logne (fin du 16è siècle - début du 17è), incorporé à la principauté de Stavelot -Malmédy, représentant une tête de Gorgone.
Ce sont des monstres fabuleux que l’on représentait sous la forme de femmes à la chevelure faite de serpents entrelacés et parfois dotées d’ailes.
La couronne royale, l’épée et la crosse sont les attributs propres au comté de Logne, symbolisant les pouvoirs spirituel et temporel du prince - abbé.
Ferrières est jumelée depuis le 27 juin 1964 avec Chablis, petite ville de l’Yonne, dans la région de Bourgogne en France (200 km de Paris). Son vin blanc est l’un des plus fameux de France (Chardonnay) grâce au sol calcaire sur lequel il est produit.
La Place s’appelait, jadis « Li Pieri ». En 1823, elle porte le nom de « Li Bâti », pour être actuellement Place de Chablis.
Ferrières possède un "Bati". Il représente souvent la place publique du village et signifie dans ce cas "terrain battu, foulé, banal".
Il désigne parfois aussi un chemin et aurait même donné naissance à des noms de localités, par exemple Battice, sans parler des noms de famille très fréquents.
Une croix en fer portant un Christ peint en blanc qui s’élève devant l’ancienne poste du village sur un muret en pierre de taille. Elle est millésimée 1768.
L’originelle croix en fonte a été brisée en 1789 lors de la révolution française par les sans-culottes. Elle a été réparée par le forgeron Warzée au fourneau de Férot, là où bien d’autres croix du 18è siècle de la région furent confectionnées.
D’après les registres communaux de Bra, elle fut placée en mémoire d’une histoire tragique où suite à un cambriolage, la propriétaire qui voulut récupérer son bien en poursuivant le voleur à travers les campagnes environnantes fut tuée par ce dernier. Puis ce fut ensuite le voleur qui fut tué à son tour par le beau-frère de la victime lors de l’altercation.
Ce jardin clos restauré à l’initiative de l’association locale Qualité-Village-Ferrières situé à côté de l’église Saint-Martin contient plusieurs croix et monuments funéraires en fonte et en calcaire remarquables.
Il a été inauguré le 5 septembre 1998.
Cette église de style pseudo-gothique a été reconstruite en 1878 et achevée en 1881, d’après les plans de l’architecte J. Rémont. Le clocher qui était en mauvais état a été remplacé par une structure légère en inox.
Elle a remplacé, en 1878, celle qui, de son clocher semi-bulbeux, a vu vraisemblablement des siècles de l’histoire ancienne de la paroisse.
Dans la nouvelle, il n’est rien resté de l’ancienne, sinon la pierre tombale d’Henri Adam, vicaire de la paroisse, décédé le 2 juin 1748. Et aussi les deux cloches, fondues en 1849 par Causard frères, à Tellin.
L’une d’elles est partie en Allemagne le 31 mars 1944 pour une bien périlleuse randonnée. Elle en est revenue, le 6 novembre 1945 sans avoir subi trop de dommage.
Ses colonnes monolithiques sont remarquables. Le chœur a un chevet à trois pans et est tourné vers l’Est, symbole de résurrection. Les orgues datent de 1914.
Le mobilier, dont trois autels à retable, la chaire de vérité, les confessionnaux, les bancs de communion et la balustrade du jubé, sont en chêne sculpté avec soin par Mr Olivier Merveille.
Les vitraux datent de 1898 (I. Grosse-De Herde, de Bruges).
La restauration intérieure de 1947 a accentué son cachet de simplicité religieuse. Malgré cette restauration, l’église a conservé, au-dessus de la nef centrale, tout près de la tour, quelques traces du passage à travers la voûte d’un Allemand qui, le 15-2-1944, voulait se rendre compte par lui-même qu’on ne cachait ni armes, ni réfractaires, dans les combles de l’édifice.
Source : ferrieres.be
Devenu menaçant, le clocher a été remplacé en 2017 par une étonnante structure en tôles d’acier inoxydable dessinée par les architectes Canevas-Greisch. Il s’agit ici de la première commune dont l’église est dotée d’un clocher métallique constitué d’une seule pièce.
Alors qu’il avait été envisagé de rendre la toiture entièrement plane, cette solution a permis au bâtiment de conserver sa vocation de repère et sa silhouette.
Relativement légère avec ses 24,5 tonnes puisque l’ancien clocher a draîné 270 tonnes lors de son démontage. De plus bien moins onéreux que s’il avait fallu conserver l’ancienne structure.
C’est par la croix intégrée que l’ensemble a été hissé sur la tour par une grue puis fixé solidement dans une dalle en béton.
Cette croix en pierre de taille est dédiée au garde-champêtre Victor Lamer, tué par un coup de feu à cet endroit le 18 octobre 1928 à minuit, à l’âge de 66 ans.
Ce hameau qui prolonge Ferrières est traversé par la Logne, un affluent de la Lembrée. Il était autrefois traversé par une ligne vicinale qui reliait Comblain-la-Tour à Manhay. Devenue un Pré-Ravel appelé la Transferrusienne.
Cette croix d’occis qui s’élève dans le talus est dédiée à L. Eloi, décédé à cet endroit le 22 septembre 1858.
On l’appelle localement également la Croix Collignon.
D’après cette tradition, la victime serait un des frères Collignon, écrasé par son attelage à cet endroit. Son autre frère, simple d’esprit, fut épargné et lorsqu’il se précipita pour annoncer la nouvelle à sa mère, celle-ci regretta que ce fut son frère plus fûté qui décéda dans l’accident.
Une petite chapelle en moellons de calcaire, située au carrefour entre Lognoul et le Houpet. Elle est millésimée 1897 et a été bâtie par le forgeron Michel Chabot qui habitait à côté.
Sur le sommet de sa façade, on y trouve une pierre gravée d’une petite prière :
O MARIE
CONCUE SANS PECHE
PRIEZ POUR NOUS
QUI AVONS RECOURS A VOUS
Elle a reçu le trophée du syndicat d’initiative et de tourisme de Ferrières lors ’un concours de crèches qui a eu lieu en 1975.