Son nom provient des exploitations du minerai de fer autrefois très répandues dans la région durant les Temps modernes. Il est situé sur les hauteurs des Ruisseaux du Pouhon et de la Velle.
Dans la toujours aussi sereine région de Ferrières mais cette fois au nord de la N66 qui relie Trois-Ponts à Hamoir, cette balade vous propose de faire le tour d’un beau massif forestier, dans lequel se cache un château datant du 18è siècle : le Bois de Bernardfagne.
L’itinéraire n’est pas que boisé puisqu’il se déroule en grande partie le long de l’orée de ce bois. Ceci laisse place à de nombreux moments à des paysages à la fois ouverts mais feutrés. Il passe également à travers de beaux hameaux et villages comme La Rouge Minière, point de départ près de la chapelle de la Vierge des Pauvres, puis Saint-Roch avec son école sertie au milieu de la forêt.
On déborde également un peu sur la commune d’Aywaille avec le hameau de La Levée, suivi du village d’Ernonheid.
On traverse alors la forêt pour partir à la découverte du Château de Grimonster, avant de rejoindre notre point de départ, après une boucle relativement vallonnée de 9 km.
Cette chapelle en grès d’ardoises est caractérisée par un porche soutenu par des colonnes en bois.
Elle a été inaugurée le 6 août 1944 avec pour vocation d’offrir un lieu de culte aux habitants du village, durant la 2de guerre mondiale.
Une niche dans la toiture abrite la statue de Notre-Dame.
Une confrérie vouée à Saint-Roch à cet endroit date de 1520. Elle a été fondée par le prieur Jean Pezin.
Ce Collège épiscopal, classé partiellement en 1979, a été fondé par Adélard de Roanne, avec l’appui de l’abbé de Stavelot. Son nom ancien Bernardfagne proviendrait du premier ermite Bernard.
Ce hameau qui faisait autrefois partie de l’ancienne commune d’Ernonheid est composé de quelques fermettes et maisons en moellons de grès. Il s’étend de part et d’autre du Ruisseau du Pouhon le long duquel se trouvaient jadis plusieurs forges.
3 hameaux gravitent autour de ce village autrefois commune : Faweux, Pouhon et La Levée. Il est situé à environ 1500 m de la rive gauche du Ruisseau du Pouhon, un affluent de la Lembrée.
Vaste propriété familiale du 17è comprenant une demeure d’inspiration néo-romane et plusieurs dépendances du 17è et 18è siècle.
Les membres de cette famille se sont impliqués dans la vie politique, économique, sociale et artistique.
Ce lieu d’accueil sert actuellement pour stages d’artistes, retrouvailles familiales, endroit de ressourcement, organisation d’événements, découverte de la réserve naturelle entourant le château.
Divers corps de métier collaborent à l’entretien du domaine et contribuent ainsi à assurer la pérennité du patrimoine.
Une glacière permettait autrefois de conserver les aliments dans un bon état de fraîcheur pour les convives du château. Il s’agit d’une chambre ovale voûtée dotée d’une cheminée fermée par une grosse pierre recouverte d’une épaisse couche de terre. Une dizaine de blocs de glace provenant de l’étang voisin y étaient empilés chaque année et un ouvrier y accédait par une galerie de 8 mètres fermée par une épaisse porte en chêne.
La glace perdurait ainsi jusqu’au mois d’août.
Cette glace servait parfois à soigner les gens dans les hameaux aux alentours ainsi que les animaux.
Cette réserve naturelle ornithologique privée d’intérêt scientifique date de 1976 et s’étend sur 106 hectares.
Elle est composée d’un parc, d’un bois composé essentiellement de feuillus et de quelques pâturages.
L’accès au public de la réserve naturelle est limité dans le cadre de visites guidées, lors des chantiers de gestion ou toute autre activité organisée dans le site et avalisée par la commission de gestion.
Les véhicules motorisés et vélos tout terrain ne seront pas admis dans la réserve, à l’exception des engins agricoles et autres destinés à la gestion du site (fauche, débroussaillage, ...).
Les études scientifiques sont suscitées et menées après accord de la commission de gestion.
Pour des motifs de sécurité publique, de protection d’espèces ou de travaux de gestion, la commission de gestion peut interdire temporairement certains accès.
Les forêts acidophiles de Grimonster sont variées, essentiellement constituées de taillis et de taillis sous futaie; la hêtraie à luzule blanche, la chênaie sessiliflore, la chênaie à charme ou la frênaie alluviale occupent une grande partie de la surface.
Des étangs régulièrement vidangés, une pâture et une prairie humide de fauche complètent le paysage à proximité du château.
Dans ce contexte, de nombreux oiseaux sont connus; beaucoup y nichent, comme plusieurs pics, le cincle plongeur ou la cigogne noire, ou y séjournent régulièrement.
Le ruisseau du Pouhon ou de la Lambrée qui traverse la réserve, montre des eaux poissonneuses d’une rare qualité où vivent des insectes, des batraciens et des oiseaux liés au milieu aquatique, tous inhabituels. Une ancienne glacière est recherchée par des chauves-souris. La gestion économique de la forêt de Grimonster, permise mais réglementée, tend à optimaliser un maximum de ses potentialités biologiques. Toutefois, l’exploitation plus intensive des parcelles voisines est souvent une source sérieuse de perturbation.
(Auteur : J-L. Gathoye)
Cette fontaine à auge basse est construite sous 2 marroniers (1832).
Le massif quadrangulaire de calcaire est surmonté d’une urne de fonte.