Cette maison appartenait au Notaire Royal Aldringen. Il résida à Aywaille à partir de 1769, après s’être marié avec Anne-Catherine Hubin, originaire de Sur-la-Heid.
Le vendredi 9 janvier 1784, le Notaire Royal Evrard Joseph Aldringen se marie à Sougné, dans la chapelle du Couvent des Récollets, avec Anne Catherine Hubin, originaire de Sur-la-Heid, petit hameau faisant partie de la paroisse de Sougné.
Depuis 1769, il réside à Aywaille et est habilité à dresser les actes relevant du duché de Luxembourg. Suite à son mariage, il déménage à Sougné, plus exactement « en Ladry », derrière l’église et le couvent des Récollets. Sa maison, complètement transformée, existe toujours dans la
rue Houbière (partie droite de l’immeuble actuel).
En partant du village d’Aywaille, le notaire quitte le duché de Luxembourg pour celui de Limbourg où est situé Sougné, dépendance de Sprimont. Cette situation l’oblige à revenir sur la terre de la seigneurie d’Aywaille chaque fois qu’il doit instrumenter puisqu’il est accrédité pour le Luxembourg.
Pour se faire il doit passer sur l’autre rive de l’Amblève, ce qui explique que désormais, en bas de ses actes, il mentionne : « passé sur l’eau d’Amblève province de Luxembourg vis-à-vis de Sougné » pour justifier de son bon droit. Néanmoins, il continue d’assumer sa charge de notaire jusqu’en 1795, date à laquelle sont abolis les privilèges royaux.
Parallèlement à ses fonctions notariales, E.J. Aldringen tient à Sougné un magasin d’alimentation, de quincaillerie, d’aunages, de vins, de cuirs, etc… Sa boutique semble bien fournie. Il approvisionne Remouchamps et ses alentours (Aywaille, Florzé, Harzé Becco, La Reid, Hodchamps Lillé ou Damré). Il possède quelques vaches et veille au bon entretien des terrains dont sa femme
hérite sur la Heid des Gattes.
Evrard Joseph Aldringen meurt à Sougné le jeudi 20 juin 1811. Son acte de décès mentionne ses qualités : « quondam tabularius » (autrefois greffier) – « negotiator » (négociant, marchand) – « necnon arca nummularia Fabricae Ecclesiae
Succursalis de Sougné » (et aussi trésorier de la Fabrique d’église de Sougné). Sa veuve lui survivra 28 ans, le couple n’a pas d’enfant. Marie Catherine Septroux, leur nièce dévouée, hérite en 1839 de la maison du notaire Aldringen.
Source : Journée du Patrimoine 2006