Ce charmant et paisible village rural gaumais et frontalier est appelé Floraville en patois local. Il est situé en rive gauche d’un méandre de la Semois, non loin de la ligne 165.
On y trouve des traces de la conquête romaine datant de -45.
Cette balade de dix petits kilomètres fait une incursion dans les bois du sud de Florenville, depuis cette ville, jusqu’à la frontière française par la vallée de la Noire Fontaine.
Avant de revenir à Florenville via une autre vallée : celle du Chameleux.
C’est aux abords de ce lieu-dit, près du village de Williers (France), mais côté belge, que l’on découvre directement de part et d’autre de la route, les vestiges d’un important relais gallo-romain qui a été édifié durant la période de la construction d’une importante voie de communication pour l’époque : la voie romaine Trèves - Reims.
Cette église de style néo-gothique date de 1873.
Le belvédère installé au sommet de la tour de l’église offre un spectacle remarquable sur toute la région.
Le point de vue donne sur l’Ardenne : Laiche, Martué, Lacuisine, Chiny, Gaume : Arlon, Lorraine : Montmédy, Williers).
Le clocher comporte un carillon de 48 cloches.
Un hameau situé au sud de Florenville qui jouxte la frontière française, près du village de Williers.
Il est connu pour les vestiges de son site gallo-romain, datant de 44.
Il s’agit d’un site gallo-romain dont les fouilles archéologiques ont débuté en 1894.
Les bâtiments, rectangulaires, sont implantés de part et d’autre de la chaussée dont la largeur est d’environ 6 m.
L’ampleur du site laisse supposer qu’il s’agissait d’un relais important pour l’époque.
Ceci est confirmé par les nombreux objets qu’on y a trouvés : certains venus d’ailleurs, abandonnés sans doute par les voyageurs, comme des pièces de monnaie, de la céramique rhénane ou des statuelles de la région de Cologne, d’autres de fabrication locale, plus ordinaires, comme des cruches, des assiettes, des bols.
De nombreux objets en fer ont été également découverts, pioches, haches, scies, burins, ciseaux, hipposandales ou "chaussures pour chevaux", qui servaient à attacher la bête, clefs, couteaux, clous. Beaucoup de ces objets se trouvent au musée du Cinquantenaire à Bruxelles.
Les strates prouvent que les bâtiments sont maintes fois reconstruits après incendie ou inondation, mais occupés durant cette période. Les coupes dans la chaussée prouvent qu’elle est rehaussée au niveau des constructions, les couches de gravier peuvent atteindre 2,50 m.
Des pièces plus tardives prouvent que, malgré les invasions franques, Chameleux resta en activité jusqu’au 5ème siècle pour disparaître, dans l’oubli du Haut Moyen Age.