Cette colline escarpée façonnée par la Meuse et le Geer, limite entre Hesbaye et Pays de Herve, est caractérisée essentiellement par son sol calcaire, engendrant toutes sortes de phénomènes naturels exploités par l’homme depuis très longtemps.
La montagne toute entière est limitée à l’est par la Meuse et à l’ouest par le Geer. Le canal Albert coupe la montagne en deux sur 1300 mètres et sur une hauteur de 65 m. Elle s’étend à la fois sur les territoires belge et néerlandais.
La réserve naturelle couvre quant à elle une quarantaine d’hectares sur le flanc mosan du plateau calcaire.
La partie la plus haute en altitude se situe aux Pays-Bas au niveau de la colline De Observant qui culmine à 171 m.
Avant que les continents ne trouvent leur position actuelle, en dérivant au fil des millions d’années, la région était recouverte par la mer, à l’ère du crétacé supérieur. Le cycle de la vie et de la mort de milliers d’animaux marins et surtout de nombreux unicellulaires à squelettes calcaires, ont laissé de vastes dépôts qui ont été érodés au fil du temps par la Meuse, creusant son sillon. On retrouve ainsi dans la roche, des fossiles d’animaux marins comme des oursins ou des coquillages. On retrouve même des dents de requins ou des pinces de crabe !
Cette zone a longtemps fait l’objet d’un pâturage ovin. Cela engendrait une végétation plutôt basse de plantes à fleurs. Mais une fois cette pratique abandonnée, les graminées reprennent le dessus, puis les arbustes tels que les ronces, les aubépines et les pruneliers, puis la forêt dont le bouleau est généralement la première espèce à pousser. Chênes, érables, charmes et merisiers venant en général en dernier lieu.
On essaye parfois de retrouver les pelouses calcaires du premier stade, assez rares et riches en espèces végétales ; soit par le fauchage, soit en rasant les arbustes, soit en coupant des arbres selon le stade d’évolution de la végétation.
Premières traces de la présence humaine.
La mer s’est entièrement retirée de la région. La Meuse et le Geer déposent d’épaisses couches de graviers roulés.
Le vent dépose une couche de limon. Ce dernier a été arraché des moraines de glaciers présents à cet endroit lors des glaciations.
Les premiers puits verticaux sont creusés par l’homme, au néolithique.
Les gallo-romains créent des galeries afin d’exploiter le tuffeau, une pierre crayeuse très facile à tailler.
Le Docteur C.K.Hoffman découvre une mâchoire de mosasaure, un reptile préhistorique géant.
Les restes du dinosaure sont transférés au Musée national d’histoire naturelle de Paris.
L’exploitation minière prend fin au profit d’exploitations sous la forme de carrières à ciel ouvert. De la craie en sont extraites, participant à la fabrication du ciment, d’où l’avènement d’immenses cimenteries aux alentours.
On commence à exploiter la marne en ouvrant de gigantesques carrières à ciel ouvert.
La tranchée de Caster est creusée dans le cadre de la construction du Canal Albert.
La réserve naturelle est créée en convention avec la ville de Visé qui est propriétaire du site, ainsi qu’avec l’association Réserves Naturelles et Ornithologiques de Belgique.
La réserve est classée comme patrimoine exceptionnel de Wallonie.
Dans la partie située derrière la frontière néerlandaise, l’association Natuurmonumenten rachete pour un florin symbolique tous les terrains d’intérêt écologique détenus par la province.
Des vautours fauves sont aperçus sur les falaises du site, constituant la zone la plus au nord de leur présence.
Ce bloc situé à l’extérieur du fort d’Eben Emael lui est relié par un souterrain. Il était équipé de projecteurs et de canons 60 mm.
Une vue spectaculaire sur la Meuse, le Canal Albert et l’écluse de Petit-Lanaye, ainsi que sur toute la région située à l’est du sillon.
Cette réserve naturelle située au pied de la Montagne Saint-Pierre a été créée au début des années 1990. Elle s’étend sur une dizaine d’hectares. Elle s’est formée suite aux vases lors du dragage du Canal Albert.
Un bois de saule jonché d’orchidées s’y est formé naturellement.
Il s’agit de très anciennes silexières protégées en site Natagora. Pas moins de 13 entrées de grottes se succèdent le long du sentier. Elles ne sont pas profondes et longent le coteau. La craie y a aussi été exploitée.