Certains pensent que les cavités ont été creusées par l’homme.
Cette hypothèse n’est pas impossible dans la mesure où les lieux furent occupés durant la préhistoire, comme en atteste la présence d’outils en silex retrouvés à proximité.
Le grès friable qui compose les grottes se désagrègent en un sable blanc non calcaire.
La légende dit que les fées y apparaissent sous la forme de chiens noirs.
Elles explorent les environs en faisant de méchantes farces aux humains, comme incendier leurs fagots.
ll y a bien longtemps, un berger était chargé de surveiller le troupeau appartenant aux fées de Croix Rouge. tous les soirs, il ramenait les vaches et les chèvres au fond des bois dans la grotte où vivaient les fées et leurs animaux. Personne n’avait jamais vu les fées hors de leur trou, personne n’avait le droit de les approcher, sauf le berger.
Au service des fées depuis de nombreuses années, celles-ci ne lui avaient jamais accordé le moindre franc pour sa peine et un jour sombre, le berger, de fort mauvaise humeur, soucieux de l’avenir de sa famille, se confia à sa femme devant l’âtre.
" Tout travail mérite salaire, méfie toi, si les fées venaient à disparaître un jour sans nous prévenir" dit Nanette, sa compagne. tu as raison. Dès demain, de grand matin, j’irai les trouver dans leur grotte et je réclamerai mon argent, enchaîna le mari.
Le lendemain, les fées l’écoutèrent attentivement et, généreuses pour une fois, lui donnèrent un sac fermé par des ficelles. Avant qu’il ne prenne le chemin du retour, la plus vieille des fées lui fit cette recommandation
- Ce sac, tu ne pourras l’ouvrir avant d’entrer dans ta maison, sinon tu seras puni -
Merci, merci. Vous êtes si bonnes avec moi, je vous assure que je respecterai votre demande. je n’ouvrirai pas le sac en chemin, dit le berger.
mais le chemin était long avant de regagner sa maison et le sac semblait si léger...à Orvillers, à l’entrée de Virton, n’y tenant plus, à l’abri des regards indiscrets, le berger ouvrit le sac , il regarda et ne trouva que des paillettes d’avoine que l’on donne à manger aux chevaux, Il dispersa le tout et rentra désabusé chez lui. maudites fées, vous m’avez bien eu!
Regarde, dit il à Nanette, sa femme. Ces fées sont des voleuses. Nanette était terriblement déçue, elle prit le sac, le secoua et fut fort surprise de voir quelques écus d’or au fond de son sac. Tu n’es qu’un sot, lui dit Nanette, tu devais obéir aux fées et suivre exactement ce qu’elles t’avaient demandé. Nou serions riche à présenr. Va retrouver les fées demain. Tu t’excuseras auprès d’elles. Le lendemain, il retourna au trou des fées redemander son du. Celles-ci se montrèrent compréhensives. Elles savaient que tout homme avait ses défauts et que la curiosité était l’une de ses faiblesses. Elles offrirent au berger un nouveau sac, plein comme le premier. comme la veille, la plus agée des fées s’avança vers le berger et lui fit les mêmes recommandations, " tu ne pourra ouvrir ce sac avant d’arriver à ta maison, insista t’elle. Cette fois le berger su tenir sa promesse. Son impatience était vive, au début, il avait pressé le pas, maintenant il courait pour rentre le plus vite possible chez lui.
- Riche ! Enfin, je vais être riche ! -
Près de chez lui, il se prit le pied dans une racine affleurant le sol. Le berger tomba, le sac s’ouvrit et à la place des pièces d’argent, des petites souris se dispersèrent entre les herbes! Il raconta encore une fois sa mésaventure à Nanette qui n’était point sotte, elle avait tout compris.
- La première fois, tu étais trop curieux. Cette fois, tu t’es montré trop empressé, voilà la leçon que les fées t’ont donnée !
Le berger jura, mais un peu tard, que l’on ne l’y reprendrait plus...