Wéris est un village de la commune de Durbuy, situé sur les hauteurs de l’Ourthe, à l’est de Durbuy.
Il est connu pour son site mégalithique.
Cette région calcaire et fertile, la Calestienne, a été marquée vers la fin du Néolithique, soit environ vers 3000 avant Jésus-Christ (lorsque la préhistoire touchait à sa fin), par une sédentarisation de l’homme.
Celui-ci a donc laissé des traces bien tangibles à travers champs, grâce aux dolmens et aux menhirs.
Les premiers ont une fonction nécrologique, pour y ensevelir des morts. Les seconds une fonction pratique, pour marquer des limites territoriales ou pour commémorer un événement.
Disposés selon un alignement géographique qui n’est pas dû au hasard, cette balade propose d’en faire le tour (en partie car la zone s’étend jusque Heyd voire jusqu’à Ozo), pour découvrir les vestiges massifs étonnants de cette ère lointaine, en partant de son centre névralgique : Wéris.
Ces pierres, souvent en poudingue, s’étendent sur plusieurs hectares, jusqu’au village d’Oppagne au sud et jusqu’à celui d’Ozo au nord.
Il s’agit de la plus grande concentration du pays.
Un musée consacré y fait la part belle au centre du village.
Son église date du 11è siècle. Un château du 17è et de nombreuses bâtisses en moellons de grès et calcaire ou en colombage, font tout le charme rustique et coquet du village. Son homogénéité et ses décorations florales lui permirent dès 1995 de faire partie des villages élus parmi les plus beaux de Wallonie.
Cette église romane date de 1050. Les 3 nefs se terminent par un chœur semi-circulaire flanqué d’une chapelle gothique (16è) et de la sacristie (20è).
Autrefois, l’épaisse tour carrée servait de refuge aux habitants.
Elle subit d’importantes modifications aux 16è et 17è siècles.
A l’intérieur se trouvent une statue de Sainte-Walburge (16è), une statue de Saint-Roch (école de Deltour), une Vierge à l’Enfant (école de Deltour) ainsi qu’une théothèque gothique.
Le Chemin de croix est de N. Randaxhe (1972).
Musée illustrant la vie quotidienne et les pratiques funéraires des sociétés néolithiques d’agriculteurs éleveurs, bâtisseurs des mégalithes en Europe occidentale.
On y présente du matériel archéologique, des maquettes, des panneaux didactiques.
On y projette une cassette video sur le néolithique.
Des expositions temporaires ont également lieu.
Ce bloc de poudingue forme vaguement un lit.
Il est à l’origine d’une légende qui raconte la rencontre d’un meunier avec le diable.
A voir à Roche-à-Frêne, les restes de la digue.
Ce long bloc de poudingue dressé et blanchi est appelé aussi "Pierre des Ancêtres" ou "Menhir Blanc", au sommet de la colline dominant le paysage.
Une tradition veut que la Pierre Haina soit blanchie tous les ans à l’équinoxe de printemps, le 21 mars, manière de "purifier" l’endroit et en tenir le diable éloigné.
Cette tradition, oubliée un certain temps a été rehabilitée en 1975.
On l’appelle aussi "Pierre du Boussu Curé" car elle serait le résultat d’un châtiment divin : un prêtre ayant blasphémé à cet endroit aurait été pétrifié.
Elle était connue des bâtisseurs de mégalithes au Néolithique. Peut-être l’ont-ils prise comme point de repère pour positionner certains dolmens ou menhirs.
Ce dolmen composé d’une chambre sépulcrale collective rectangulaire enfermée entre quatre piliers sur lesquels sont posées deux dalles de couverture.
Le plan du dolmen d’Oppagne ou Wéris sud (Wéris II) est similaire à celui du dolmen de Wéris ou Wéris nord (Wéris I), dont il est distant de 1500 m. Un vestibule ou antichambre, une chambre sépulcrale, une grande dalle postérieure posée à plat. Sa particularité est d’être édifié dans une tranchée creusée transversalement par rapport à la pente du terrain. Cette tranchée d’implantation a été clairement reconnue lors des fouilles. Elle était de 1 à 1,5 m plus large que le noyau du monument.
La chambre, longue de 5 m, large de 1 m près du chevet et de 1,80 m à l’entrée, et haute de 70 à 90 cm, est composée de piliers à droite et à gauche, soutenant trois dalles de couverture (contre deux à Wéris I) et de la dalle de fermeture du chevet .
Les intervalles entre les piliers devaient être bouchés par un remplissage de blocailles.
Derrière l’allée, la fonction de la grande dalle posée sur le sol n’a pas été résolue.
Le dolmen a été découvert en 1888 par un paysan qui labourait son champ à 300 m environ, en face du menhie Danthinne. Il s’agit probablement de Félix Lambert, fils d’Antoine Lambert, cultivateur à Wéris. Il buttait constamment avec sa charrue en labourant sur des pierres enterrées profondément. Le dolmen a été édifié dans une tranchée et recouvert d’un tertre.
Félix et son frère décident alors d’éliminer ces obstacles. Ils commencent à dégager les pierres supérieures. Félix constate alors la similitude avec la disposition du dolmen de Wéris, découvert quelques temps auparavant. Il comprend qu’il vient de mettre à jour le dolmen Sud : le Dolmen d’Oppagne.
Le commissaire-voyer de Barvaux Charneux continue le dégagement du monument.
Des morceaux d’un vase sont également retrouvés. Ils sont datés entre 2870 et 2300 avant JC, à l’âge du néolithique.
On y retrouve également un grattoir, un racloir et un percuteur, une pointe de flèche à pédoncule, et des tessons de poterie typiques de la "Civilisation des Gobelets", trace possible de la réutilisation ultérieure du site par rapport à l’origine.
Le dolmen est restauré dans la mesure du possible dans sa configuration originelle. Il est mis en valeur et il est sécurisé.
Ce menhir de 3,6 m de haut pèse environ 8 tonnes. Il est érigé le long de la grand route Barvaux - Erezée.
En 1983, 2 autres menhirs ont été dégagés à 50 m du précédent et transplantés sur la parcelle du domaine de Wéris.
L’un d’eux avait été brisé et basculé dans une fosse d’enfouissement : sa base est toujours en place. Il a une hauteur de 2,15 m après reconstitution.
L’autre menhir, érigé à 1 m au sud du précédent, dans une fosse délimitée sur trois côtés par des blocs de calage et sur le 4ème par une dalle. Dressé, il mesure 2,34 m.
Ces deux menhirs ne peuvent être redressés à leur emplacement originel. Ils sont entreposés dans la parcelle du dolmen de Wéris, derrière le monument.
Les deux menhirs sont ramenés à Wéris I.
D’autres blocs sont également répertoriés par le géologue Xavier Stainier mais certains ont disparus, pour des besoins plus pragmatiques liés à l’agriculture.
Des constructions en bois à l’architecture exceptionnelle dans le thème du fantastique !
Une ferme du 19è transformée en un cadre féérique, un endroit hors du temps.