A l’origine, cette auberge au cœur du haut plateau fagnard a été fondée en 1813 par le tailleur rhénan Michel-Henri Schmitz. Culminant à 674 m, ce n’est pas le second plus haut point du pays.
Cette petite promenade est purement familiale et vous emmène, depuis la Baraque Michel, aux sources de la Hoëgne (appelée Polleur ou Poleûr, jusqu’à sa confluence avec le Ruisseau d’Herbôfaye) dans une tourbière aménagée avec des caillebotis et des panneaux didactiques.
En effet, après le Signal de Botrange culminant à 694 m, on trouve le Weisser Stein (Pierre Blanche) dont l’étendue toponymique est à cheval sur la frontière belgo-allemande. Côté belge, dans la commune de Bullange, il tutoie le Signal de Botrange avec ses 693,05 m d’altitude.
Cependant, bien qu’affichant 674 m à l’altimètre, la Baraque Michel ne se situe pas exactement au sommet de la colline mais toujours sur sa pente. Le sommet proprement dit se situe un peu plus au sud-est, presqu’au Mont Rigi. Celui-ci culmine à 681 m.
" Waaouuh quel paysage, on se croirait… dans un pays lointain ! "
Cette chapelle dédiée à Notre-Dame de Bon Secours a été construite en 1830-1831, à l’initiative du chevalier Henri-Toussaint Fischbach, un industriel de Malmedy, en remerciement du sauvetage de son beau-père égaré dans la Fagne.
Située à une centaine de mètres au sud-est de la Baraque Michel, la chapelle est munie d’un clocheton qui a servi de fanal jusqu’en 1856 aux égarés de la fagne.
A l’intérieur de la chapelle, deux plaques d’ardoise rappellent l’événement pour lequel elle a été érigée :
FOI - ESPERANCE - CHARITE
Henri FISCHBACH, de Stavelot, Chevalier,
Et son épouse
Hubertine de RONDCHENE
de Malmedy
ont fait bâtir cette église dédiée à la
Mère de Dieu sous le titre de Secours
des Chrétiens.
1830
De l’autre côté, on peut lire :
SOLI DEO HONOR
FANAL : 1831 CLOCHE : 1827
L’une et l’autre sous protection de Marie,
Nous lui obéissons pour te sauver la vie.
Chrétien, prosterne-toi, réclame son secours,
Tu recevras le prix de ton sincère amour.
Cette stèle a été édifiée à la mémoire de 4 amis de la Fagne : A. Libert (1782-1805), A. Bonjean (1858-19, J. Bastin (1870-1935), E. Toussaint (1882-1954).
Albert Bonjean est le fondateur du premier groupement de défense de la Fagne en 1910. En 1935, il parraine la création de l’ASBL "Les Amis de la Fagne", dont il reste le Président d’honneur.
Cette fagne d’un grand intérêt biologique a une superficie de 121,80 ha. Elle est principalement composée de milieux tourbeux : bas-marais, tourbières de pente, tourbière haute dégradée et lande tourbeuse à molinie.
La Polleur (ou Poleûr) est le nom originel de la Hoëgne. Elle conserve cette appellation depuis sa source jusqu’à la confluence avec le Ruisseau d’Herbôfaye.