Sur un bien appartenant aux Kuebis en 1645, puis aux Bong et dans leur descendance jusqu’en 1747, imposante maison édifiée vraisemblablement par la famille Grand Ry, propriétaires depuis cette date à 1779. Aux Ackens depuis lors, et objet de travaux, puis de nouveau aux Grand Ry dans la seconde moitié du 19è.
Aux Wildt, puis, après la dernière guerre, au quotidien Grenz-Echo.
S’imposant sur le Marché au centre de la ville haute, harmonieuse demeure du milieu ou du 3ème quart du 18è.
Une aile principale sur la place, une cour intérieure fermée d’une aile en U.
Prenant lumière du midi sur la place, aile d’habitation en trois corps: rez-de-chaussée en appareil calcaire, étages en briques et calcaire sous toiture d’ardoises. Baies au linteau en tas de charge avec extrémités incurvées.
Corps central harpé d’angle, de trois travées sur deux niveaux et demi. Ferronneries récentes au rez-de-chaussée, en place des contrevents.
Mouvement festonné exceptionnel au raccord du niveau calcaire et des briques.
Précédée de trois marches, porte à droite avec montants et linteau y compris son couronnement chargés d’un décor rocaille.
Au centre du linteau, panneau carre en pierre de sable brune (rapporté ?) avec l’emblème de Mercure. Vantail et baie d’imposte rocaille remarquables. En face arrière, sur le même schéma, fenêtres à croisée aux deux 1er niveaux, à meneau sous la toiture : 1ère moitié ou milieu du 18è.
Coiffant ce corps central et abritant le magasin aux draps, haute toiture à coyaux, croupette à gauche, croupe à droite, percée de deux rangs de lucarnes à penne et épi posées en quinconce
deux et un au S., d’une lucarne à croupe au nord.
Souches de cheminée harpées.
Plus bas d’un demi niveau et peut-être plus récents - ainsi le laisse supposer entre autres l’aspect du portail cocher - corps latéraux de deux travées chacun sous mansard d’ardoises. Deux lucarnes au brisis, une au terrasson côté place.
Rez-de-chaussée du côté gauche réservé à l’entrée cochère cintrée à crossettes; impostes et corniche moulurées. Tas de charge en gradins à I’arrière, sous deux fenêtres d’étage d’allure récente.
En fond de cour, hautes de deux niveaux de baies de même aspect qu’en aile S. vers la place, vastes dépendances ouvertes en U vers le sud et traversées en leur centre par un passage cocher. Briques et calcaire sur la cour, moellons de grès à l’arrière. Bandeau plat sous la corniche. Dans l’axe, une grande lucarne monte charges passante au brisis du mansard de tuiles et d’ardoises.
Six travées jadis pour la partie centrale; une de large pour les ailes en retour profondes de cinq. Portail douteux (?) sur la petite face de l’aile gauche, puisque en concurrence (?) apparente avec les fenêtres latérales. Pilastres d’angle à refends. En place de l’aile droite, un bâtiment récent plus large qu’elle. A l’arrière vers le jardin, dix travées sur deux niveaux. Ici comme ailleurs, trois éléments seulement pour former le linteau en apparence de tas de charge.
Source : Patrimoine Monumental de Belgique